Cody JOHNSON & The Rockin’ CJB
"Live"
Vingt-et-une chansons plus des intros parlées que vous n’écouterez qu’une fois. En 2022 Cody Johnson commence seulement à être reconnu et honoré à Nashville seize ans après la sortie de son premier album indépendant. En effet Johnson vient de se voir décerner par la CMA l’award de simple de l’année doublé de celui de vidéo de l’année. Rockin’ CJB Live est son troisième album pour Warner Nashville. Si l’on s’intéresse à Cody Johnson c’est qu’il est avec Jon Pardi l’un des très rares chanteurs à succès de Nashville dont le style n’est pas trop éloigné d’une country relativement traditionnelle. A la lecture du premier titre, Honky Tonk Hardwood Floors, j’ai de suite pensé à une reprise du rockabilly de Johnny Horton (après tout en concert pourquoi pas?). Hélas il n’en est rien. S’il s’agit bien d’un rock, il n’est pas "billy". Ce n’est certainement pas faire injure à Cody Johnson de dire qu’il a subi la forte influence de Garth Brooks au niveau de son comportement sur scène. Notamment cette façon d’haranguer la foule, ce qui fini par être agaçant car répété sur presque tous les titres, et cette manière de pousser sa voix réellement pompée chez Brooks. Son style de country, ballades et morceaux musclés, est très proche de Garth. En dépit du fait que les morceaux sont coupés un peu brusquement avant la fin (pas très pro tout ça) je recommande cet album à tout amateur de country moderne et je pense que Cody Johnson se taillerait un joli succès s’il était invité à se produire à Gstaad.
"Bell Bottom Country"
Elle est bien mignonne cette nouvelle coqueluche de Nashville qui vient d’obtenir deux awards en 2022 décernés par la CMA : meilleure chanteuse de l’année et meilleur espoir. Cela récompense sa ténacité puisqu’elle a vécu trois années sur un parking dans un camping car à Music City. Cependant soyons objectifs, la musique de cette rurale de Louisiane a peu de chances de capter l’intérêt des lecteurs du Cri. Qu’ils soient rapides ou lents les titres présentés sur ce deuxième album sont beaucoup plus pop que country. Et la seule reprise n’est ni empruntée à Loretta Lynn ou même Shania Twain mais What’s Going On est un succès pop des années 80. Ce qui indique clairement où se situent ses influences.
LeAnn Rimes possède un vocal impressionnant qu’elle a utilisé au profit d’une country music traditionnelle sur ses premiers albums. Mais à l’instar d’autres chanteuses comme Shelby Lynne ou Kacey Musgraves elle semble se sentir à l’étroit dans le carcan de l’unique style country. Ses dernières réalisations n’ont plus rien à voir avec les grands classiques qu’elle aimait enregistrer naguère. Sa musique actuelle est inécoutable pour tous ceux qui l’avaient découverte avec Blue en 1996. Elle avait alors quatorze ans. Elle en a aujourd’hui quarante. Cet album intéressera peut-être les fans de Barbara Streisand ou Liza Minelli pour certaines ballades et vos petits enfants pour ceux de tendance hip-hop.
"Homecoming"
De la country routinière sans prise de risque. Certains vont certainement aimer. Les inconditionnels de tout ce qui est texan. Personnellement je me suis ennuyé à l’écoute de ce nouvel album du Randy Rogers Band. Un groupe texan qui ne propose pas un seul titre honky-tonk ou la moindre chanson un tant soit peu rythmée, je passe au suivant.
"Always, All Ways"
Ne vous laissez pas abuser par la pochette de cet album. Il n’est aucunement question de country and western. Ni même de country au sens classique. Et pourtant… Cette demoiselle possède un vocal surpuissant au-delà de la norme. Si elle se décidait à enregistrer un album de country comme les deux premières chansons le laissaient supposer LeAnn Rimes et Carrie Underwood pourraient aller se rhabiller. Sûr que cette nouvelle venue de l’Oregon n’aurait nul besoin d’un micro pour chanter l’hymne national dans un stade. Comme on le dit vulgairement, mademoiselle a du poumon, et même…sans faire allusion à sa façon de chanter. Cassandra n’a sans doute pas la douceur de voix de Dolly mais elle en possède le galbe. Suivez mon regard… Le seul titre vraiment country est un slow dans le style de Patsy Cline avec un semblant de yodel. Quel dommage que son vocal impressionnant soit utilisé pour des ballades americana / psychélédico / jazzy. Et si son entourage pouvait lui conseiller d’éviter de pousser la puissance de sa voix à l’extrême comme une louve en chaleur à l’orée d’un bois. Ce n’est pas la bonne méthode pour capter l’intérêt de l’auditeur. Allez l’écouter sur internet par curiosité et attendons de voir quelle orientation musicale elle entend prendre.
Sarah Lee LANGFORD & Will STEWART
Il apparait que Sarah Lee Langford est une chanteuse Americana originaire de Birmingham en Alabama, un lieu mythique pour les fans de Jerry Lee Lewis puisque le Killer y avait réalisé un album d’anthologie. Le vocal de Sarah Lee est agréable et l’album démarre sur une country sautillante appuyée par une pedal steel guitare. Tout devient plus calme par la suite. La voix du sieur Will Stewart est des plus banales et les trois chansons qu’il interprète ne présentent aucun intérêt. Sarah Lee nous offre encore deux titres country acceptables et c’est tout. Le petit budget mis dans la production est palpable. Donc rien d’excitant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire