Chester Charles CARMER
"Lonesome Halloween"
Si les sites de téléchargement nous offraient un minimum de renseignements sur les artistes dont ils proposent la musique, le monde serait nettement meilleur. Chester Charles Carmer est-il Anglais, Canadien ou Bulgare, je ne le saurai vraisemblablement jamais. J’opterai toutefois pour la nationalité américaine vu que YouTube nous propose un extrait de concert dans un club de l’Arizona. Lonesome Halloween, qui n’est pas le titre d’une chanson présente, est un album agréable, parfois à la limite du bluegrass et de la country/folk avec la présence d’un banjo. J’ai particulièrement apprécié les titres qui mettent le fiddle en valeur comme le rapide Maricopa County et les bien country The Witch Of Seventh Avenue et Since You’ve Been Gone. Absence totale de ballades. Attendons la suite.
"Good Day For Living"
Joe Nichols fait partie des rares chanteurs de country classique avec Josh Turner qui ont eu l’opportunité d’établir leur période de succès entre la première vague des néo-traditionalistes des années 90 et l’arrivée des chanteurs de new-country/pop des années 2010. Nichols a obtenu son premier n°1 (sur trois) avec le fameux Brockenheartsville en 2003. Il a précédé le Your Man de Turner de deux ans. Le natif de l’Arkansas arrive tout doucement à la dizaine d’albums enregistrés bien que la cadence se soit ralentie. Cette nouveauté comporte treize chansons. Nul doute que Brockenhearted en ouverture se serait hissé en tête des charts s’il était sorti dix ans plus tôt. De l’excellente country dynamique. Le duo qui suit avec Blake Shelton, I Got Friends That Do, est de la même veine. De la bonne "feel good" country. La pedal steel guitare est perceptible dans la country classique One Two Step Closer, dans le slow Hawaii On Me et dans la ballade finale, She Was. Ailleurs elle est remplacée par le synthétiseur. Trop de titres sont gâchés par un accompagnement synthétique qui veut plaire aux plus jeunes. Joe Nichols doit quand même se douter que le Billboard ne s’ouvre plus pour les chanteurs presque cinquantenaires. Avec à peine une demi-douzaine de chansons réellement country qui mettent le vocal de Nichols en valeur, la moyenne n’est pas atteinte.
"Southern Ways"
On n’arrête plus John Schneider. Voici un troisième album en trois ans. Apparemment il semble actuellement privilégier l’aspect musique de sa carrière qu’il avait délaissé durant plusieurs années au profit du cinéma et des séries télévisées. Schneider c’est quand même cinq numéros 1 dans les années 80 sur la lancée de Shérif Fais-Moi Peur (de 1979 à 1984). Ses albums récents sont très bons. Southern Ways démarre par le gospel traditionnel Working On A Building. Excellent. Le reste n’a rien à voir. Le vocal et la musique de ce qui suit s’apparente à Charlie Daniels dans son aspect le plus proche du southern rock. Question de goùts, ce ne sont pas les miens. Mais j’ai apprécié deux country-rocks moins "hard", Can’t Hide Money et Drinkin’The Kool Aid, ainsi que les deux ballades Southern Ways et l’acoustique Younger Man. A soixante-deux ans Bo Duke est encore très vert mais je vais attendre qu’il se calme un peu.
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