mercredi 7 décembre 2022

Avenue Country par Jacques Dufour

 

Case HARDIN

"Lucky Him" 

Voici un album qui n’a rien de révolutionnaire mais qui contient une belle pépite avec l’étonnant country-rock Alcohol Abuse. Si des groupes non anglophones avaient l’idée de reprendre ce titre rapide ils auraient intérêt à s’exercer quelques temps pour ne pas la chanter en yaourt. Le dixième titre est une belle reprise acoustique du Sing Me Back Home de Merle Haggard. Case Hardin est un bon chanteur de country mais qui ne se démarque guère de beaucoup d’autres Texans.

 

ALVARADO ROAD SHOW

"Buckles And Busted Bones"

  L’illustration de pochette qui nous montre un cowboy galopant dans un paysage de western n’a aucun rapport avec le contenu de cet album. Il s’agit bien de country music, mais ordinaire, et qui ne narre en rien l’existence des garçons vachers dans le grand ouest. Le chanteur, com-ment s’appelle t-il d’ailleurs? Alvarado? possède un vocal agréable et puissant. L’accompagnement est des plus country mais un peu trop axé sur les ballades. Néanmoins à écouter et peut-être à adopter. 

 

 

Charles Wesley GODWIN

"How The Mighty Fall" 

Cet album bénéficie de beaux passages de pedal steel guitar et de fiddle mais le contenu est plus folk que country et je n’ai pas réellement décollé à l’écoute de ces ballades. Charles Wesley Godwin se débloque curieusement lors d’un rock and roll inattendu mais l’ambiance générale est plutôt paisible. Ce sont les adeptes des singer/songwriters qui trouveront leur compte.

 

 


James Scott BULLARD

"The Rise And Fall Of…" 

Du bon et du moins bon dans cet album. Mais le bon l’emporte sur les chansons moyennes. James Scott Bullard possède un vocal attachant et il nous offre plusieurs chansons country bien soutenues par la pedal steel guitare. Bon, certaines sont un peu dans le même registre mais néanmoins bien agréables à l’oreille. 

 

 

 

Jacob BRYANT

"Bar Stool Preacher"

 A l’écoute du premier titre, Well Whiskey (Discount Cigarettes), qui est un excellent honky tonk bien rythmé, je commençais à me pourlécher les babines. Si les douze autres morceaux sont un tant soit peu de cet acabit, on va se régaler. Las, ça n’a pas du tout suivi derrière. On a du rock lourd mais pas vraiment de country à part deux ou trois ballades correctes. Pourtant la voix de Jacob Bryant serait pas mal s’il ne la rudoyait pas pour sonner rock même dans les titres lents. Pas grand-chose à sauver, mais on se repasse quand même le titre en ouverture. 

 

 

The BROKEN SPOKES

"Where I Went Wrong" 

Voici une formation qui fait un bon usage de la pedal steel guitare et du fiddle. Forcément elle nous vient du Texas. La reprise de deux grands classiques du honky tonk, Drivin’ Nails In My Coffin (Ernest Tubb) et Honky Tong Song (Webb Pierce), nous renseignent immédiate-ment sur l’authenticité de la musique de ce sextet de Houston. C’est bien la country classique et le honky tonk qui sont remis au goût du jour. Dans leur démarche de préservation de la country des années 50 ils ont toute ma sympathie. 

 

Martha SPENCER

"Wonderland" 

Le premier album de cette chanteuse un tantinet rétro était paru en 2018. On retrouve sur cette nouveauté les mêmes éléments, à savoir une musique acoustique qui présente au premier plan le fiddle et le banjo pour des sonorités parfois bluegrass, parfois hillbilly et parfois folk. Il y avait deux instrumentaux favorisant le banjo sur le premier album et un seul cette fois-ci. Chistian Labonne sera déçu. Pas de rockabilly. Le précédent nous offrait une reprise de Hard Headed Woman (Wanda Jackson / Elvis). En dehors de une ou deux chansons anciennes Mar-tha nous propose deux reprises de styles entièrement différents. Le Summer Wine (Nancy Sinatra / Lee Hazlewood) en duo avec un certain Kyle Dean Smith, et le traditionnel Walking In Jerusalem avec un groupe de bluegrass / gospel. Il est à signaler deux duos avec le regretté Luke Bell qui s’est ôté la vie en septembre dernier, sur une valse lente et un hillbilly. Certainement son ultime présence dans un studio d’enregistrement. Le vocal de Martha Spencer, dans les aigus, peut ne pas plaire à tout le monde mais il convient pour ce style de musique traditionnelle. 

 

Della HARRIS

"Let’s Do this" 

De la country moderne mais qui se retient de verser dans la pop nashvilienne indigeste. Cet album ouvre sur un bon country-rock, enchaîne sur un tempo similaire mais un peu plus moderne. Les titres qui suivent, plutôt new-country, offrent moins d’intérêt. Ils ne reflètent pas une grande originalité. Les trois dernières chansons sont assez plaisantes mais sans sortir d’une certaine routine commune à bien trop d’albums. Certes il est difficile de se démarquer de ses condisciples mais cette chanteuse Australienne ne possède pas le "truc" en plus qui la distinguerait de la masse. 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire