"Two True Loves"
Two True Loves, voilà un titre qui sied bien à Jim Patton et Sherry Brokus. En effet, avant ce nouvel opus, le couple avait déjà publié huit albums (dont une compilation), auxquels il faut ajouter deux disques parus sous le nom de Edge City, et tout cela en 25 ans. Ils célèbrent donc leurs noces d'argent musicales sur l'excellent label Berkalin de l'ami Brian Kalinec, ce qui est un gage de qualité. Le disque est riche de quatorze chansons, toutes écrites par Jim Patton. Deux ont été écrites avec Mookie Siegel, trois avec Steve Brooks, une avec Rob Lyttle, une avec Lew Morris. Jim est à la guitare acoustique au chant principal et Sherry aux harmonies. À leurs côtés, on trouve une belle équipe made in Texas: Ron Flynt (basse, claviers, guitare acoustique, harmonies), "Scrappy" Jud Newcomb (guitares lead), John Chipman (batterie) et BettySoo (harmonies). La voix de Jim est douce, à l'image des compositions, et légèrement éraillée (un peu dans le registre de Steve Forbert). Two True Loves ne fait pas partie des disques qui vont changer le cours de la musique ou se placer en tête des classements de fin d'année. Rien de révolutionnaire mais, et ce n'est pas moins important, on ressent un bien-être immédiat à son écoute, et l'on sait qu'il sera durable. Jim écrit de jolies chansons à propos des choses simples de la vie quotidienne mais elles sont arrangées et ordonnées de telle manière qu'on s'immerge progressivement dans l'univers du duo. Certains titres nous accrochent plus rapidement que d'autres, comme Two True Loves qui nous emmène dans un monde où l'on s'attend à rencontrer les Byrds ou les Beatles, Leave Me Alone et son titre répété de manière expressive, ou encore She Doesn't Want To See You Anymore avec son rythme chaloupé, avant un Caught In The Daylight qui est peut-être le titre le plus rock de l'album, avec un solo de guitare électrique de Scappy Jud Newcomb. Musicalement, on est la plupart du temps dans le domaine d'un folk-rock qui sait parfois se teinter de country, y compris dans les thèmes (Why Did You Leave Me For Him?). Quoi qu'il en soit, il est difficile de trouver un moment faible dans Two True Loves et cela d'autant plus que les trois derniers titres sont particulièrement remarquables. What If You're Fooling Me Now a une mélodie (et même quelques mots) qui semble directement inspirée de To Ramona de Bob Dylan (inutile de préciser que j'adore ce titre). Hard Times a une atmosphère plus pesante, bien adaptée au thème, avec une guitare électrique et des voix qui se répondent. Quant à One More Song, il s'agit d'une forme de profession de foi d'un artiste d'un certain âge qui continue à parcourir les routes et les scènes alors qu'il pourrait tout aussi bien profiter d'un repos mérité. Ici, il s'appelle Eddie, mais ce pourrait tout aussi bien être Jim ou Sherry: "But Eddie already knows the answer / And he knows why they carry on / Something inside that never quite died / And they’ve always got one more song / They’ve always got one more song" (Mais Eddie connaît déjà la réponse / Et il sait pourquoi ils continuent / Quelque chose en eux qui n'est jamais vraiment mort / Et ils ont toujours une chanson de plus / Ils ont toujours une chanson de plus).
"We're Only Human"
J'avais découvert Hayes Carll en 2006, il avait alors deux albums à son actif. J'avais eu la chance de le voir en concert quelques mois plus tard, partageant la scène avec Mark Erelli, grâce à Acoustic in Paris. Les quelques heureux spectateurs présents ce soir-là n'avaient pas manqué de déceler son potentiel. Il est vrai que le jeune homme (31 ans à l'époque) avait déjà été reconnu par ses pairs puisque, sur Little Rock, son deuxième album, il avait coécrit des titres avec Guy Clark, Ray Wylie Hubbard et Adam Carroll, qui étaient des références pour ce natif de Woodlands, Texas. Sept disques plus tard (en comptant Alone Together Sessions, réenregistrements en solo, en période de confinement, de titres déjà publiés), le jeune homme approche de cinquante ans et peut regarder avec fierté le chemin accompli. Avec We're Only Human, il ajoute une belle page à son grand livre, dix chansons que l'on a envie de fredonner, qui donnent envie de taper du pied ou simplement de se laisser aller au bien-être. Cependant, l'ensemble n'est pas forcément joyeux et We're Only Human, la chanson, nous rappelle ne sommes que des humains, avec nos forces et nos faiblesses. Stay Here Awhile nous explique que savoir se poser est nécessaire parfois: "I spent so long climbing the hill / But I only started movin’ when I got still" (J'ai mis si longtemps à gravir la colline / mais j'ai seulement commencé à bouger quand je me suis arrêté). Progress Of Man (Bitcoin & Cattle) n'incite pas franchement à l'optimisme: "The man on the TV keeps snakin' strange faces / There's folks flyin' rockets to far away places / The world's gettin' on turned by assholes and racists / And it's all for the progress of man" (L'homme à la TV continue de faire des grimaces étranges / Il y a des gens qui envoient des missiles sur des endroits lointains / Le monde est de plus en plus dirigé par des trous du cul et des racistes / Et tout cela au nom du progrès de l'humanité). Après High, arrive One Day avec ces phrases: "And one day I'm gonna wake up / With the battle behind me / And l'd let the stars remind me / That I'm right where I belong" (Et un jour je me réveillerai / Avec la bataille derrière moi / Et je laisserai les étoile me rappeler / Que je suis juste à ma place). Lassitude? Espérance d'une autre vie ou de la vie d'après? Les deux derniers titres de l'album expriment une forme de contrition. Il y a d'abord Making Amends ou le message est clair: "God knows it takes time to heal / The damage I've done / But I'm making amends / And tryin' to do better / I do not want to heurt anymore" (Dieu sait qu'il faut u temps pour guérie / Les dégâts que j'ai causés / Mais je fais amende honorable / Et j'essaie de faire mieux / Je ne veux plus blesser). May I Never est un gospel folk traditionnel (avec les voix de Hayes Carll, Gordy Quist, Shovel & Rope, Nicole Atkins, Ed Jurdi et Ray Wylie Hubbard) qui nous laisse avec cette phrase: "May I never forsake you again" (puissè-je ne jamais plus t'abandonner). Le message est indéniablement religieux et correspond au questionnement, omniprésent dans l'album sous différentes facettes, d'un homme arrivé au milieu de sa vie. Pour en revenir à l'aspect musical, le disque est produit par Gordy Quist (Band Of Heathens) et Hayes Carll. Parmi les musiciens, tous au sommet de leur art, en plus de Gordy et Hayes, il y a Brian Wright (guitares), Jared Reynolds (basse), Mike Meadows (batterie), Trevor Nealon (claviers), Geoff Queen (pedal steel) et Noah Jeffries (mandoline et fiddle). Dans le paysage souvent édulcoré de la country music, un album d'Hayes Carll est toujours une bonne nouvelle. Avec We're Only Human, elle est même excellente.
"Legacy - The Creedence Clearwater Revival Years"
John Fogerty vient d'avoir 80 ans et, depuis quelques années, il pratique beaucoup le recyclage de ses œuvres, disques en public, album de duos. Son dernier disque, en famille, s'appelait Fogerty's Factory (la photo de couverture pastichait celle de Cosmo's Factory) et contenait des reprises de ses propres chansons (avec CCR ou en solo) à côté de compositions de Bill Withers (Lean On Me) et Steve Goodman (City Of New Orleans). Aujourd'hui, il publie Legacy - The Creedence Clearwater Revival Years, vingt réinterprétations de chansons écrites pour le groupe légendaire (plus des bonus variables selon les éditions). Quel(s) intérêt(s) peut-on trouver à ce nouvel opus? Il y a d'abord un intérêt pour John qui a enfin pu récupérer en 2023 les droits d'auteur qu'il avait perdus. Intérêt financier mais pas seulement, car John a pu donner à ses chansons une nouvelle jeunesse en studio. Intérêt pour l'auditeur qui peut trouver en un seul disque la plupart des succès de Creedence Clearwater Revival, une compilation concoctée par l'artiste lui-même. Et puis, Legacy constitue une ultime mise au point à l'intention de ceux qui n'avaient pas compris que CCR était John Fogerty et lui seul. Ni Tom, son frère aîné, qui était au départ le leader des Blue Velvets et des Golliwogs, ni Stu Cook ni Doug Clifford, n'étaient plus que des faire-valoir. Cela posé, on ne peut que se réjouir à l'écoute de ces trésors qui, pour beaucoup d'entre nous, sont des souvenirs ineffaçables d'une époque où les tubes se succédaient à une cadence infernale. De Up Around The Bend à Fortunate Sun, c'est un véritable feu d'artifice de rock 'n' roll qui nous attend et j'y retrouve tous les titres qui m'ont fait vibrer à l'aube de mes 18 ans: Proud Mary, Have You Ever Seen The Rain, Born On The Bayou, Lodi, Down On The Corner, Bad Moon Rising, Traveling Band, Green River, pour citer mes favoris. John est accompagné de ses fils Shane (essentiellement) et Tyler mais aussi, au long des différent morceaux, de Bob Glaub, Matt Chamberlain ou Bob Malone. John s'est offert un cadeau d'anniversaire avec ces John's Versions, mais je suis sûr que c'en est un aussi pour beaucoup d'entre nous.
"The Great Yellow Light"
À 77 ans ans, Willie Nile n'en finit plus de nous surprendre et de nous ravir. Depuis Streets Of New York (2006) il a publié une ribambelle d'albums (dix en studios et trois en public) et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. D'ailleurs, si la génétique joue un rôle dans son espérance de vie, il a un bel avenir devant lui puisque son père vient de fêter ses 107 ans en parfaite santé. Great Yellow Light comporte dix nouvelles compositions de Willie dont trois coécrites avec le fidèle Frankie Lee (We Are, We Are, Fall On Me et What Color Is Love) et une avec Rob Hyman, Eric Bazilian et Rick Chertoff (Washington's Day). Sur le disque, co-produit avec Stewart Lerman, Willie est accompagné par Jimi Bones (guitares électriques et acoustiques, voix), Johnny Pisano (basse et voix), et Jon Weber (batterie) ainsi que quelques invités dont les plus célèbres sont Rob Hyman, Eric Bazilian, Andy Burton, Waddy Wachtel et David Mansfield, mais aussi, pour les voix, Paul Brady et Steve Earle. Les trois premiers titres nous emmènent à un train d'enfer et dès le bien nommé Wild, Wild World, on sent que Willie n'est pas là pour plaisanter ni pour ménager sa voix. Il y a la mousson en Chine, la neige à Zanzibar, la canicule en Australie et, pendant ce temps, on sourit au Kremlin, on rit à Versailles et on s'esclaffe à Washington. Tel est ce monde sauvage vu par le songwriter. Après We Are, We Are et Electrify Me, la tension redescend pour un Irish Goodbye avec Paul Brady. Fred Parcells (tin whistle et trombone) et Chris Byrne (cornemuse et bodhran) apportent une touche celtique dans une ambiance qui évoque le temps béni des Pogues. Vient ensuite un moment de grâce avec The Great Yellow Light, chanson soufflée par les lettres de Vincent Van Gogh à son frère Theo et par la lumière qui l'a inspiré lorsqu'il vivait à Arles. Il y est question de moments rares et magiques d'émerveillement qui rendent la vie digne d'être vécue. Ici, le groupe troque son rock 'n' roll énergique contre un arrangement plus subtil, mais tout aussi intense et émouvant, tandis que la voix de Willie Nile, tout en retenue, n'a jamais été aussi belle ni aussi passionnée. Tryin' To Make A Livin' In The U.S.A., avec un rythme entraînant et joyeux, caractéristique de Willie, a un côté autobiographique et évoque, non sans humour, l'importance d'un succès discographique pour un artiste qui en a bavé. Les guitares redeviennent plus rock et électriques pour Fall On Me, même si le tempo est moins endiablé qu'au début du disque, alors que pour What Color Is Love, Willie nous gratifie d'une partie de piano, notamment l'introduction, pleine de gravité. Wake Up America est un autre sommet du disque. Qui d'autre que Steve Earle pouvait mieux venir chanter avec Willie ce manifeste, cette incitation à se réveiller et à ouvrir les yeux? Le message de Willie Nile n'est pas frontalement politique mais sa portée n'en est pas moins forte. Washington's Day, pour terminer, est une forme de prière pour un monde meilleur, où l'espoir et la compassion redeviendront des valeurs essentielles: "J'espère et je prie pour que tu sois là avec moi / Quand les montagnes qui s'élèvent s'effondreront dans la mer / Quand les royaumes qui viennent nous libèreront sur notre chemin / J'espère que tu seras là avec moi à la maison pour Washington's Day". Quarante-cinq ans après son premier LP, cela fait près de vingt ans que Willie Nile est au sommet de son art, près de vingt qu'à chaque fois il parvient encore à élever le niveau.
"Crown Of Roses"
Patty Griffin s'était fait oublier depuis son album sans titre paru en 2019, pour des raisons liées à la pandémie et à des problèmes de santé. Pour beaucoup, elle n'est d'ailleurs connue que comme ayant fait partie du Band Of Joy de Robert Plant il y a une quinzaine d'années. La réduire à cela serait passer à côté d'une artiste à l'œuvre belle et consistante, depuis Living With Ghosts publié en 1996. Car Patty Griffin est avant tout une autrice-compositrice de grand talent, dont les chansons ont été reprises par nombre de ses consœurs, souvent plus célèbres qu'elle: Linda Ronstadt, Bette Midler, Emmylou Harris, Martina McBride, Joan Osborne, Miranda Lambert, Beth Nielsen Chapman, Mary Chapin Carpenter en sont quelques exemples. Voici donc Crown Of Roses, un album très personnel et plein d'émotion qui ne comporte que huit chansons, au tempo plutôt lent, mettant parfaitement en valeur la voix de Patty, une voix qui a évolué, sans doute à causse du cancer qui l'a frappée, une voix plus douce nous délivrant des confidences. Les arrangements eux-mêmes se mettent au diapason, sans être jamais envahissants, avec parfois une guitare électrique au premier plan (Back At The Start), parfois juste des cordes (The End), et même un titre où Patty est seule, avec sa guitare acoustique (Wake Up To The Sky). Ce dernier titre, comme Born In A Cage, évoque l'évolution de la nature, les oiseaux qui ne chantent plus, les arbres qui ne poussent plus si haut. Ces titres ont été inspirés à Patty par sa mère disparue, "sa chanteuse favorite de tous les temps" (la photo de la pochette est une photo de mariage de cette dernière) qui lui a transmis l'amour de la musique et de la nature. Est-ce elle qui est évoquée dans All The Way Home où guitare aux accents classiques et violon font merveille, avec même un santour, instrument d'origine irannienne à cordes frappées. Chaque titre se distingue par son originalité musicale, avec pour point commun de captiver l'attention, d'inciter à écouter chaque mot, à s'imprégner de chaque note. Long Time, avec quelques accords pincés de guitare électrique qui rythment la mélodie (sans oublier la participation vocale de Robert Plant), mais aussi I Know A Way, plus sombre, avec l'orgue de Bukka Allen, sont particulièrement exemplaires. A Word conclut l'album, avec la même configuration musicale et la même beauté que pour All The Way Home. Crown Of Roses peut être reçu comme un hymne à la vie et à la nature mais c'est aussi, comme le confie Patty, son premier album principalement consacré aux histoires de femmes. C'est en tout cas un bien beau disque auquel contribuent principalement David Pulkingham (guitares) et Michael Longoria (batterie), les parties de basse revenant à Craig Ross (dont le travail comme producteur est admirable) et Jesse Ebaugh. Heather Trost au violon et Jeremy Barnes au santour méritent également d'être cités.
"Brothers In Arms" (40th Anniversary Edition)
Chroniquer un disque Dire Straits n'est pas une chose que j'avais envisagée. J'ai toujours eu (cela remonte à 1978) une grande affection pour ce groupe, sorti de nulle part pour rencontrer un succès planétaire, et de son leader Mark Knopfler dont les talents de songwriter se sont confirmés de belle manière depuis. Quant à Brothers In Arms, il constituait l'apogée du groupe, mais c'était en mai 1985. Cet album est devenu un peu le disque-étalon des débuts du CD, c'est d'ailleurs le premier que j'ai entendu sous ce format, chez mon frère, notant d'ailleurs des différences notables par rapport à la version vinyle (et pas seulement pour la qualité du son). Mais voilà qu'en mai 2025, une édition quarantième anniversaire a vu le jour et je n'ai pas pu résister. Il n'y a rien de nouveau pour Brothers In Arms, premier disque d'un album qui en comporte trois. Rien de nouveau, certes, mais on se rend compte que la magie opère toujours, et que le plaisir d'écouter So Far Away, Walk Of Life, Your Latest Trick, Why Worry ou Brothers In Arms est intact. Même Money For Nothing, avec Sting, pourtant trop entendu, trouve grâce à mes oreilles. Mais voilà, il y a deux autres disques qui sont l'enregistrement d'un concert du 16 août 1985 à San Antonio, inédit à ce jour. Bien sûr, il y avait eu Alchemy (enregistré en 1983) et On The Night (enregistré en 1992), mais ce San Antonio Live In 85 (connu des amateurs de bootlegs) est un beau cadeau, qui porte fièrement ses quatre décennies. La composition du groupe est celle de Brothers In Arms. Mark Knopfler (guitares et chant), Alan Clark (claviers), Guy Fletcher (claviers et voix), John Illsley (basse et voix) et Terry Williams (batterie). S'y ajoutent Jack Sonni (guitares et voix) et Chris White (saxophone). Six des neuf titres de Brothers In Arms ont été joués ce soir-là (manquent So Far Away, Your Latest Trick et The Man's Too Strong) et l'on trouve tous les grands succès de Dire Straits: Sultans Of Swing, Romeo And Juliet, Tunnel Of Love, Wild West End, Private Investigations… Quinze titres en tout dont les plus connus (et très entendus) prennent une dimension nouvelle. Cela démarre avec un excellent Ride Across The River suivi d'Expresso Love. Si certains titres sont plutôt fidèles aux versions originales, comme Walk Of Life ou Don't Worry, ce n'est pas le cas pour d'autres qui explorent de nouveaux territoires. Le premier est Sultans Of Swing, cheval de bataille du groupe, où l'ajout du saxophone et la progression finale en font presque un autre morceau. Wild West End s'étire sur près de dix minutes avec une magnifique intro piano-saxophone, des chœurs originaux, et des parties de guitares remarquables: d'abord la National Steel de Mark Knopfler et, pour terminer, un solo de Jack Sonni (décédé récemment). Quant à Tunnel Of Love, c'est vraiment le monument de l'album. En d'autres temps, avec sa durée supérieure à dix-neuf minutes, il aurait occupé une face entière de 33 tours. Mark Knopfler y multiplie les citations musicales dans un long passage où il présente aussi les musiciens. Le concert se poursuit avec le calme Brothers In Arms, le percutant Solid Rock et, pour conlure, comme une invitation de prendre congé faite au public, Going Home. En plus de la qualité sonore du concert (mixé par Guy Fletcher), il faut aussi saluer la présence d'un livret illustré de vingt-huit pages, avec un article du journaliste Paul Sexton et les textes des chansons de Brothers In Arms.









Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire