"To Willie From Billy"
To Willie From Billy est un album sorti fin 2023 par Bill & the Belles, originaires du Tennessee et dont aucun membre ne se nomme Bill. Kris en est le chanteur et les Belles se prénomment Kalia (fiddle) et Aidan (banjo). Cet album se veut un hommage aux quatre-vingt-dix printemps de Willie Nelson bien qu’il ne contienne qu’un seul succès du vétéran, le fameux On The Road Again, numéro 1 en 1980. Les onze autres chansons, soit n’ont jamais été classées nulle part, soit elles l’ont été mais par d’autres interprètes que Willie comme Three Days (numéro 7 en 1962 pour Faron Young), Pretend I Never Happened (numéro 6 en 1972 par Waylon Jennings) ou Undo The Right (numéro 10 en 1968 par Johnny Bush). Une bien étrange façon de rendre hommage à un monsieur qui a collectionné vingt numéro 1 et classé cent-quatorze chansons dans les charts. Cela dit, ce n’est pas un mauvais album pour autant. Le vocal est assuré par Kris, les filles n’étant que choristes. Le violon de Kalia est agréable et le banjo de Aidan est en soutien. De la bonne musique acoustique.
"Not That Fancy"
Sans contestation possible Reba McEntire est l’une des plus grandes chanteuses de l’histoire de la musique country. Sa carrière en atteste avec vingt-et-un numéro 1 répartis sur quinze ans. La petite cavalière de rodéo de l’Oklahoma a fait du chemin et seule Dolly Parton peut rivaliser dans la catégorie des légendes qui enregistrent toujours après un âge… où la plupart de leurs consœurs sont à la retraite. Avouons-le, ce nouvel opus n’apporte rien à tous ceux qui suivent la carrière de la rouquine. En effet il s’agit de quatorze versions nouvelles de certains de ses anciens succès, soit sept numéros 1 choisis parmi ses vingt-et-un et quelques Top 10. Elle peut renouveler cet exercice avec un éventuel double album, elle a la matière pour ça. Après on peut s’interroger sur le bien fondé d’une telle initiative. Le vocal de Reba est toujours au top et ses fans enrichiront leur collection. Les plus jeunes qui la découvrent auront un beau résumé de son œuvre.
"Turning Night Into Day"
Une belle révélation pour moi que ce groupe dont on ne saurait déterminer l’origine par la musique qui nous restitue une ambiance agréablement retro. Pour tenter de vous situer la couleur musicale de Toini & Rio Bravo je me risquerai à dire qu’elle emprunte à la variété, à la pop et à la country des années 60 et 70. Sur certains titres le vocal de la chanteuse, donc Toini, est celui d’une rockeuse bien qu’il n’y ait que trois morceaux dans le genre. Je n’ai décelé que deux reprises sur les treize titres et elles sont diamétralement opposées en style: d’une part un classique du rockabilly avec le Diggin’The Boogie de Roy Hall (1956) fort réussi et d’autre part le tendre Someday Soon de Ian Tyson qui avait été excellemment repris par Suzy Bogguss en 1991. L’adaptation de Toini est le meilleur titre de cet album. Le guitariste et le pedal steel guitariste sont également excellents. Recommandé pour tous ceux qui ne se retrouvent pas dans la musique d’aujourd’hui. Au fait, Toini & Rio Bravo sont Norvégiens.
"Prayin’ For Sunshine"
Meilleur espoir 1992 de la country (CMA de Nashville), Suzy Bogguss à l’aube de ses soixante-dix printemps peut attester d’une jolie carrière avec une demi-douzaine de Top 10 à son actif. Dans la fameuse décade des néo-traditionalistes (années90) on peut dire que Suzy fut l’une des chanteuses les plus proches de la country classique. En effet, en début de carrière elle réussit quand même à classer dans les charts des reprises de Patsy Montana (Cowboy’s Sweetheart) ou Merle Haggard (Somewhere Between). Après quelques années de repos, Suzy Bogguss nous revient avec ce nouvel album. Ne rêvons pas, nous ne sommes plus dans les années 90, Suzy s’est assagie. Son album est très calme mais après le huitième titre alors que je me préparais à deux ballades supplémentaires, voici que la chanteuse de l’Illinois nous assène deux bons country-rock (A Woman Who Cooks et Can You Still See Me Like That?). Il fallait les mériter! Et je n’ai pas eu besoin de prier pour avoir un rayon de soleil…
"Lifeline"
Encore un album pour insomniaque. Désolé mais treize ballades à la suite de style songwriter/folk, je digère mal. A la rigueur deux titres, dont un slow aurait pu être qualifiés de country s’il y avait eu la présence d’un fiddle. Ce n’est pas le cas. A essayer si vous aimez Joni Michell ou Lucinda Williams.
Marty STUART and his FABULOUS SUPERLATIVES
"Altitude"
On est bien loin du Marty Stuart de Hillbilly Rock, The Whiskey Ain’t Workin’ ou Honky Tonkin’s What I Do Best. Ca c’était les années 90, Marty avait la quarantaine. Il en a pris trente de plus et a mis pas mal d’eau dans son vin. Il est toujours entouré de ses super pointures, les Fabulous Superlatives et il nous a démontré à Gstaad en septembre dernier que sa prestation tenait encore bien la route. Altitude n’installe pas Marty Stuart au sommet de son art car il a fait bien mieux auparavant mais il nous sert encore quelques country-rock bien aidé par ses acolytes. Cet album est assez dynamique si l’on évite Space quasiment parlé et la berçeuse The Sun Is Quietly Sleeping (et moi aussi!). La chanson Altitude est un honky-tonk, Long Byrd Space Train un instrumental comme on en écoutait il y a cinquante ans et l’album se referme sur une ballade acoustique, The Angels Came Down. De quoi patienter relativement agréablement jusqu’au prochain.
"Feel Good"
J’avais fait connaissance avec cette chanteuse basée à Los Angeles par ses deux albums précédents sortis en 2016 et 2020. Voici donc sa dernière œuvre. La voix est toujours aussi puissante mais le style toujours éloigné de la country. Il est plus proche de la soul surtout dans les morceaux lents. Le blues lui irait très bien mais Jaime Wyatt s’illustre dans un americana/pop/alternatif qui ne m’accroche pas.
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