James DARDEN
"360° Series"
James Darden n’aura jamais son nom en tête d’affiche d’un festival. Il ne classera aucune des ses chansons dans les charts. Il n’a pas non plus le vocal d’Alan Jackson ou Josh Turner. James Darden est un besogneux de la country, un gregario, comme il en existe des milliers à travers les Etats-Unis et le Canada. Un chanteur honnête de country music qui propose des chansons simples et intemporelles qu’il interprète dans les bars et honky tonks autour de chez lui. En l’occurrence l’Alabama. C’est grâce à des chanteurs comme James Darden que la country music classique demeure la musique de base de l’Amérique profonde.
"Brand New Day"
Excellente découverte. Cette chanteuse possède une voix des plus séduisantes. Je ne saurais cependant vous définir précisément son style de musique: entre country, folk, alternatif et new-country. Bref, americana. Si j’osais la comparaison je dirais qu’elle est assez proche d’Allison Krauss. Mais peu importe, ce qui prime c’est le vocal de cette artiste qui capte notre attention. Beaucoup de douceur, certes, mais ce qui ne veut pas dire un album de berceuses. Les ballades acoustiques alternent avec des chansons au tempo plus relevé. Je vous conseille de découvrir cette artiste qui nous offre un premier album solo prometteur après avoir fait ses classes auprès de ses frères et sœurs au sein du Willis Clan. Jessica s’accompagne au fiddle.
David STEWART
Cet album est intéressant pour diverses raisons. Il est l’œuvre d’un vétéran qui a commencé sa carrière musicale dans les années 70, marqué par l’ambiance qui régnait dans la taverne/dancing que possédaient ses parents en Floride. Après un très bref séjour à Nashville, Stewart se fixe avec son épouse dans le Wyoming en 1977 et se rendent acquéreurs d’un hôtel historique dans lequel il se produit toujours. Entre temps David compose des chansons pour Eddy Raven. Les dix titres de Still Got Some Cowboy In Me sont bien variés et offrent la particularité de présenter des instruments typiquement bluegrass avec fiddle, mandoline et pas mal de banjo pour accompagner des chansons plutôt de style country. On entend beaucoup de dobro et parfois la pedal steel guitare, mais pratiquement jamais le son de la guitare acoustique ou électrique. Étrange, isn’t it? Un album bien agréable.
"Georgia"
Je voulais juger cet album de Jason Aldean en toute objectivité. En effet je n’avais jamais considéré que la musique de ce chanteur à succès pouvait être cataloguée comme étant de la country music. En tout cas elle ne cadre pas avec celle qui est interprétée par Alan Jackson, George Strait ou Mark Chesnutt. Si vous avez les mêmes valeurs on se comprend. Mais on ne sait jamais… D’autres et non des moindres ont prouvé qu’ils connaissaient leurs classiques. Et bien pour Aldean c’est raté. Il aurait fallu sous-titrer cet album "recette miracle pour insomniaques". Je défie quiconque de ne pas fermer les paupières avant l’écoute de la dixième ballade consécutive. Ballades sans aucun accompagnement country et chantées sans conviction. Cinq titres live ont été rajoutés. Le premier est du heavy metal (!!) et les quatre autres… des ballades. Un album à éviter comme un pavé au milieu de la route.
"Where We Started"
Thomas Rhett est le fils de Rhett Akins, un artiste country originaire de Georgie qui s’est illustré dans la seconde partie des années 90 en classant une douzaine de chansons au Billboard et en décrochant un n°1 en 1996. Rhett, qui n’enregistre plus, a passé le relais à son fils qui a réussi en très peu de temps a dépassé son géniteur sur le plan du succès commercial en caracolant en tête des ventes d’albums, mais dans un style fort éloigné des néo-traditionalistes. Et fort éloigné de la country tout court. Je m’apprêtais à faire un bref survol du nouvel album de ce prince du nashpop en concluant qu’il avait atterri à tort au siège du Cri. Eh bien, en toute objectivité, j’ai été agréablement surpris. En fait, la première chanson n’étant pas désagréable je me suis pris au jeu de l’écoute des quatorze autres titres. Bon, Rhett Akins n’est ni Randy Travis ni Alan Jackson. Son vocal est agréable mais comme beaucoup d’autres je dirais. L’amateur de country classique ne trouveras pas matière à se sustenter mais on sortira du lot une petite demi-douzaine de chansons que l’on qualifiera de country moderne pas désagréable à l’oreille. Et j’ai même ouï le son d’une pedal steel guitare!
"Demonymic Eculturation"
Cette chanteuse a de l’énergie à revendre. Elle privilégie les titres rapides et même tendance rock. Nettement plus proche de Gretchen Wilson que d’Alison Krauss. Les seules exceptions étant une chanson acoustique et tendre, une ballade et la valse lente qui referme l’album. Deux morceaux sont résolument rock et éloignés de la country. Les rapides Love A Cowboy et Pocket Aces sont excellents avec fiddle et pedal steel guitare mais le meilleur pour mon goût personnel est une splendide reprise dynamique de Cocaine Blues de Johnny Cash. Pour un premier album c’est bluffant. Louise Rieffer est originaire de la ville de De Soto, au sud de St Louis, et qui a donné son nom à une marque automobile vénérée des collectionneurs. Elle y vit toujours avec son mari et ses enfants après avoir été institutrice durant une douzaine d’années. Elle a enfin trouvé sa voie…
"Tarot Cards And Shooting Stars"
Ce groupe au vocal féminin me rappelle une formation fort populaire il y a quelques décades, les Carpenters. L’équivalent américain d’Abba en Europe. On est plus proche d’une variété mélodieuse que de la country ou même de l’americana. Si vous êtes nostalgiques des Mamas and Papas, essayez les HawtThorns. On est dans la même connotation musicale, et la pochette de l’album est fort réussie.
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