Colin Chloé veut nous emmener "Au Ciel". C'est du moins le titre de son nouvel album solo, déjà enregistré et publié sous forme digitale. Il lui manque encore quelques € pour en réaliser la version CD. Alors, si, comme moi, vous continuez à préférer le support physique appelé "disque" (Vous savez, c'est cet objet qui à disparu de nos étals), c'est simple, rendez vous ici et laissez vous guider.
http://www.kisskissbankbank.com/colin-chloe-au-ciel
Au temps où j'écrivais pour Xroads, j'avais chroniqué l'album précédent intitulé "Appeaux" (Xroads #26, janvier 2010).
Voici cette chronique:
COLIN CHLOÉ ****
Appeaux
www.colinchloe.com / Disques YY
Tout d'un grand
La chanson rock française nous
réserve de belles surprises. Il y a eu Hocine Zerzour et son Humeur Velours et voici maintenant Colin
Chloé dont les Appeaux vont séduire à
n'en point douter un public qui va s'élargir. Si l'ami Roger Mauguen (qui l'invite pour
ses "Vaches Folk" le 30 janvier, à Cast dans le Finistère) ne m'avait
pas signalé cet artiste breton, je ne le connaitrais pas. Colin Chloé, de son
vrai nom Eric Le Corre a emprunté son pseudo à Boris Vian (L'écume des jours) et revendique des influences qui vont de Neil
Young à Bashung en passant par Tom Waits, Bob Dylan ou Lou Reed. Il a forgé sa
personnalité musicale depuis une dizaine d'années, seul ou en groupe. Appeaux, son premier album, est en fait
paru (de façon confidentielle) en décembre 2008 et va seulement bénéficier
d'une distribution par le label YY en février prochain. Il révèle un artiste
sensible, un poète, quelque part entre folk et rock mais toujours original
(même si le phrasé et le timbre de voix ne manquent pas, parfois, d'évoquer le
grand Alain). Il est ici, comme sur scène, accompagné par la basse de
Christophe Le Bris (Miossec) et joue lui-même, de manière expressive, de la
guitare et de l'harmonica, entre autres instruments. Il écrit paroles et
musique, se révélant un remarquable conteur. Performance étonnante: il a mis en
musique Baudelaire et ses Fleurs du mal
pour « Le vin de l'assassin » et se révèle bien meilleur pour moi que
Léo Ferré dans ce genre d'exercice. Et puis il y a « Laissant Quimper »,
de la plume d'Apollinaire, qui clôture l'album de bien belle manière. Disque de
ballades, intimiste, tout en douceur et en hypnotisme, Appeaux est une œuvre d'une étonnante maturité, un coup d'essai qui
appelle des lendemains qui chantent. Je prends date, Colin.
À ranger près de Black Minestrone de Jean-Pierre Kalfon
et pas loin d'Alain Bashung.
Sam Pierre
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