Sur les pas de Louis Ville
Louis Ville, pour moi, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre qui n'aurait jamais dû se produire. D'un côté, il y a le responsable de ces lignes: Sam Pierre (un pseudo), amateur de musiques américaines, fan de folk et de bluegrass, pour qui la chanson française se résume essentiellement à quelques grands noms, de Georges Brassens à Michel Jonasz, de Léo Ferré à Renaud, de Jacques Brel à Alain Souchon, de François Béranger à Richard Gilly. De l'autre, Louis Ville (un pseudo), auteur-compositeur-interprète d'origine vosgienne, totalement inconnu de ma personne et qui a pourtant déjà publié quatre CD (je ne l'ai appris qu'ensuite) et décrit par la presse comme un Arno français avec un côté Léo Ferré et quelques autres références. Rien de rédhibitoire pour moi, bien au contraire, mais à quoi bon s'intéresser aux copies quand on peut écouter tranquillement les originaux dans le confort de son salon, devant une bière ou un Perrier selon ses goûts.
Louis Ville, pour moi, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre qui n'aurait jamais dû se produire. D'un côté, il y a le responsable de ces lignes: Sam Pierre (un pseudo), amateur de musiques américaines, fan de folk et de bluegrass, pour qui la chanson française se résume essentiellement à quelques grands noms, de Georges Brassens à Michel Jonasz, de Léo Ferré à Renaud, de Jacques Brel à Alain Souchon, de François Béranger à Richard Gilly. De l'autre, Louis Ville (un pseudo), auteur-compositeur-interprète d'origine vosgienne, totalement inconnu de ma personne et qui a pourtant déjà publié quatre CD (je ne l'ai appris qu'ensuite) et décrit par la presse comme un Arno français avec un côté Léo Ferré et quelques autres références. Rien de rédhibitoire pour moi, bien au contraire, mais à quoi bon s'intéresser aux copies quand on peut écouter tranquillement les originaux dans le confort de son salon, devant une bière ou un Perrier selon ses goûts.
Mais voilà, il y a Bar le Duc, charmante préfecture du vert
département de la Meuse, qui organise chaque été les Dimanches du Parc dans les
jardins de son hôtel de ville. Des concerts en plein air (gratuits) qui
permettent d'entendre des artistes régionaux mais aussi d'autres à la renommée
nationale ou même internationale. En ce dimanche 7 août 2011, Louis Ville était
l'invité principal, précédé de Christophe Freyssac. Pas suffisant encore pour
me motiver mais un élément important est venu emporter la décision: le soleil!
Il faisait beau, sans quoi Louis me serait sans doute resté inconnu pour
longtemps.
Une première partie agréable, et voici Louis Ville sur
scène, dans ce kiosque à musique qui surplombe les chaises installées devant
lui. Un grand escogriffe aux pieds nus, mélange de timidité et d'assurance mais
qui, dès les premiers mots, dès les premières notes, dégage quelque chose de
rare. Un côté authentique, une gentillesse un peu bourrue qui entraîne
immédiatement la sympathie. C'est sans doute ce qu'on appelle le charisme. Le
concert démarre, les titres s'enchainent, et l'impression initiale ne se dément
jamais. Je cherche les références, forcément, je ne connais pas l'artiste!
Arno? Ferré? Bien sûr, il reprend "Vingt Ans", mais à sa manière.
Tout au plus, dans la construction de pas mal de chansons, je pense à Brel,
pour l'utilisation du crescendo qui est une des marques de fabrique du grand
Jacques. En fait, j'entends surtout un artiste original, aux textes très
personnels. Les mots sont parfois très crus mais sans jamais tomber dans la
vulgarité. L'humour est parfois délirant, parfois cruel mais la tendresse n'est
jamais bien loin. Des titres découverts ce jour-là se sont gravés en moi, dès
la première écoute: "Cruelle", "Marcello", "Le
chanteur", "Sans rien dire", "Aime-moi"… Une corde
casse, Christophe Freyssac prête sa guitare le temps de procéder à la
réparation. Et quand il revient, Louis se fend d'un commentaire humble et
admiratif devant la rapidité de l'opération. Le public, pas forcément fait
seulement de connaisseurs, est "dans sa poche".
Et c'est déjà la fin du spectacle avec comme le vague regret
de ne pas être allé rencontrer l'artiste, de ne pas être allé acheter
"Cinémas", son plus récent CD. Mais il y a, et c'est un sentiment fort, la
conscience d'avoir assisté à un vrai beau moment, d'avoir découvert un chanteur
talentueux et authentique mais, avant tout humain. Une porte s'est refermée,
c'est du moins ce que je crois.
En effet, quelques jours plus tard, dans un espace
commercial à vocation culturelle au centre de la capitale de la Champagne (aujourd'hui hélas fermé), où
je vais fréquemment flâner après ma matinée de travail, j'ai la bonne surprise
de découvrir "Cinémas" et, cette fois, je n'hésite pas. J'éprouve
bien sûr l'appréhension de ne pas retrouver sur CD la magie du concert, où Louis
était seul avec sa guitare. Sur le disque, peu de monde, mais une variété
d'instruments assez grande, Louis en assurant lui-même une grande partie. Le
son est différent, mais le charme opère néanmoins: Louis Ville est vraiment entré dans ma
vie musicale, et l'envie d'en découvrir plus est là.
Facebook et le hasard font le reste et ce grand réseau pas
toujours social joue en l'occurrence pleinement son rôle. Il permet de belles
rencontres, des échanges sur des passions communes. Et puis il permettra vite à
Louis Ville de faire savoir que ses trois premiers albums étaient réédités, et
à moi de les acheter, puis de constater sa gentillesse et sa disponibilité
quand je lui demanderai quelques informations sur lesdits albums.
En plus des CD, il y a de "De beaux riens", un
recueil de textes paru aux éditions Strapontin{s}. Un beau petit livre, bien
illustré, avec quelques lignes d'amis qui en révèlent beaucoup sur le
personnage et, entre les lignes, plus encore sur l'homme qui se cache derrière
l'artiste.
Quelques mois passent. J'ai quelques échanges avec Louis.
J'aimerais parler de lui sur mon blog, de son dernier disque, à l'occasion de
sa réédition ("Cinémas", augmenté de "Moteur!", un disque
bonus). Le principe d'une interview est posé. Facebook toujours, Louis annonce
ses concerts à venir et, ô surprise, je vois au programme un
"Chant' Appart" programmé le samedi 16 juin 2012, à quelques dizaines
de mètres de l'endroit où je passe mes weekends. Il s'agit en fait d'un concert
à la maison (les house concerts sont très prisés des artistes folk anglo-saxons
mais moins répandus par ici) organisé par et chez des amis de Louis Ville. Nous
décidons de nous rencontrer un peu avant afin d'échanger, de mieux faire
connaissance. Et je bénéficie par la-même d'une invitation pour le show.
Louis n'est pas seul. Il y a Yvanna. Et rien qu'aux regards
qu'ils portent l'un sur l'autre, je comprends l'importance de cette présence.
L'interview commence et devient vite une conversation à bâtons rompus avec un vague
fil conducteur, sans magnéto, juste quelques notes.
Louis parle de son enfance vosgienne, près de Remiremont, la cité des Abbesses, dans
une famille de cinq enfants, de ses parents qui lui ont appris la tolérance,
l'ouverture et qui ont permis son émancipation rapide. À 17 ans, Louis (qui ne
s'appelle pas encore ainsi) quitte la maison pour découvrir le monde, avec une
guitare payée par un premier job d'été. Il prend le chemin de Paris puis des
Alpes, va de petit boulot en petit boulot.
Louis avait commencé en musique avec la trompette
d'harmonie. Son adolescence avait été bercée par les Stooges, David Bowie, les
Rolling Stones. Pur autodidacte, il avait commencé à 12 ou 13 ans dans ses
premiers orchestres de rock garage. Et puis ce fut un groupe de jazz-rock,
nécessitant beaucoup de travail (le travail bien fait, encore une valeur héritée
de ses parents), et la vague punk.
Arrive ensuite la période Do It, vers la fin des années 80, un
groupe de rock british influencé par le mouvement punk mais, surtout, par le
Dr. Feelgood de Wilko Johnson et Lee Brilleaux. Quelques années plus tard,
Louis commence à écrire en français et se juge lui-même, en ce domaine,
"honorable". Il envisage alors de tenter l'aventure en solo, afin
d'explorer de nouveaux territoires plus personnels, et aussi d'éviter les
problèmes d'égo qui ne manquent jamais de survenir au sein d'un groupe qui
dure. Le virage est donc pris, définitivement, vers la fin du deuxième millénaire, avec la parution de l'album "Hôtel pourri".
Je demande à Louis quelles sont ses influences. Le rock,
bien sûr, Jacques Brel, Léo Ferré mais aussi, de manière plus surprenante,
Marianne Oswald, chanteuse et actrice née en Moselle (alors allemande), qui a eu son heure de
gloire, comme chanteuse, avant la deuxième guerre mondiale, chantant notamment des textes de Jacques Prévert. Louis a repris un de ses succès
"La chanson de Kesoubah", écrit par jean Tranchant, sur son album
"À choisir" en 2006.
Ce qui est certain, c'est que ces influences ont réussi à se
fondre pour créer une personnalité unique. Pour ma part, si l'on excepte le
crescendo "brélien" qui m'avait frappé en concert, je ne sens aucun tic piqué à
un autre artiste. Et Louis est conscient de parfois abuser du crescendo et
cherche à lutter contre cette tendance (qui est plus marquée quand il est en
concert, seul avec sa guitare). Je retrouve cependant en lui quelque chose du grand François Béranger, cette sincérité d'écorché vif, cette capacité à faire se rejoindre le rock et la chanson réaliste.
Autre question: comment se faire connaître sans renier ses
valeurs à une époque où cela n'est pas facile? Peut-on encore vivre de son art?
Pour Louis, il y a d'abord la scène: 80 concerts par an, dans un périmètre qui
s'élargit: Paris, la Provence, Toulouse, l'Allemagne… Des fidèles qui propagent
le message par le bouche à oreille. Et puis du culot, de l'ambition, une
capacité à conjuguer passion et talent. La radio et la TV chaque fois que c'est
possible. Des coups de main, comme ceux que lui a donnés Jean-Louis Foulquier
qui a cru en lui dès le début. Et internet, formidable fenêtre ouverte sur un
monde qui sommeille et ne demande qu'à s'éveiller pour peu que ce qu'on lui
propose en vaille la peine. Quant à la presse écrite nationale, petit à petit, elle est séduite par notre ami et, dans la quasi-totalité des cas, élogieuse.
L'artiste qui galère pendant des années pour vivre de ce
qu'il aime ne peut pas y parvenir seul. Pour Louis, il y a eu la rencontre avec
Yvanna, qui croit en lui plus encore qu'il ne croit en lui-même. Une véritable
complémentarité s'est instaurée entre eux, permettant à l'auteur-compositeur-interprète de se concentrer
sur son art, sans se soucier des aspects matériels, de la promotion et de
toutes ces choses qui dévorent l'énergie. Louis a retrouvé une véritable
confiance, celle qu'Yvanna a en lui et qu'elle lui a transmise. Une heure avec ces deux-là, à observer, sans pour autant échanger beaucoup de mots, permet de comprendre
tellement de choses. Yvanna, c'est aussi elle qui est à l'origine des clips (et
du concept des disques "Cinémas" et "Moteur!"), si bien mis
en scène et si bien réalisés, qui nous régalent sur la toile. Une bien belle
cohérence dans cette démarche.
Sur sa discographie (détaillée plus bas), Louis Ville dit ne
rien regretter, n'avoir honte de rien. En un peu plus d'une décennie, il y a eu
une évolution, une maturation. Depuis "Hôtel pourri", les révoltes se
sont apaisées. Il y a eu un cheminement, la vie n'est plus vue de la même
façon. Louis Ville dit: "J'observe mon âme". Sa principale source
d'inspiration est l'être humain: les amours, la bêtise humaine, les méandres,
les travers de nos congénères, et de nous-mêmes. Il ne se considère pas comme un poète. Il aime le travail bien
fait, celui d'un artisan, à la manière d'un Brassens, sans pour autant
s'interdire les fulgurances poétiques, fussent-elles malhabiles, qui le
rapprocheraient plus d'un Brel ou d'un Ferré. La sincérité, l'authenticité,
resteront toujours pour lui des valeurs fondamentales, le socle sur lequel son
œuvre se construira. Sur l'aspect musical, Louis se défend d'être un virtuose de
la guitare comme l'ont écrit certains. Il a (bien) digéré des influences
diverses pour forger une personnalité unique. "Ils se trompent, je fais ce
que j'ai envie d'entendre", conclut-il, en résumé.
Une observation personnelle: peu après l'entretien et le
concert "Chant' Appart", un déplacement professionnel assez long m'a
permis d'écouter en roulant la quasi-totalité (dans l'ordre) des titres publiés par Louis
Ville. Petit à petit j'ai été frappé par l'étonnante unité de l'ensemble. Des
titres différents en apparence, avec des orchestrations variées, reposent sur
quelque chose de commun qui apparaît d'abord comme quelque chose d'un peu
bancal, une petite musique intérieure, un rythme souvent marqué par des
percussions ou des cordes de guitare qui claquent et qui, en fait, constituent
ce que j'appellerai le style Louis Ville, qui fait de lui quelqu'un de véritablement unique, car c'est le style qui fait l'artiste.
Sur la réédition de "Cinémas", le disque bonus
était-il juste un coup commercial? "Non", se défendent en chœur
Yvanna et Louis, "le disque étant épuisé, nous avons eu envie d'offrir
quelque chose de plus". Ce quelque chose, c'est trois titres en duo avec
des amis (Mell, François Pierron, Marcel Kanche) ainsi qu'un titre de et en
hommage à la trop jeune disparue Danielle Messia. C'est en fait vraiment un cadeau, aussi bien pour les amis musiciens que pour les admirateurs.
Pour la scène, Louis Ville a envie de sortir de la formule
solo, trop limitée, et de faire le maximun de concerts en formule trio (avec
Mell à la batterie et François Pierron à la contrebasse). Quant au prochain
album, il est à l'écriture et espéré pour le printemps 2013.
Bientôt, c'est l'heure du "concert à la maison", chez
Dominique et Corinne que je ne remercierai jamais assez de nous avoir invités
pour ce qui était une fête familiale et amicale. La météo étant cette fois
défavorable, le garage se transforma en salle de concert. Après tout, c'était
un retour aux sources pour Louis… En tout cas, ce fut pour la vingtaine de
personnes présentes un bien beau moment de musique et de chaleur humaine, et
Louis donna encore beaucoup de lui-même, avec son talent, et ce trac
perceptible qui l'aide à se magnifier. Même en terrain conquis, il n'envisage
pas de ne pas donner le meilleur de lui-même. Bien sûr, ce fut trop court. Mais
un tel cadeau, c'est forcément un grand souvenir.
Titres chantés par Louis Ville à Chant' Appart, le 16 juin 2012
Cruelle
Il y a toi
Claudia
L'amour
Ne te retourne pas
L'Égyptienne
Et un
Épousez-moi
Hôtel pourri
De beaux rien
L'étincelle
Mr. Follow
Embrasse-moi
Y'en a marre
Le chanteur
Marcello
À choisir
Les ours
On maquille tout
L'amour (encore)
Discographie
Hôtel pourri (1999)
1- T'as qu'à venir
(Louis Ville)
2- Hôtel pourri
(Louis Ville)
3- Fantasmes (Louis
Ville)
4- Schyzo (Louis
Ville)
5- Merde (Louis
Ville)
6- Le temps (Louis
Ville)
7- Leçon de choses
(Louis Ville)
8- Fantôme (Louis
Ville)
9- Sister (Louis
Ville)
10- C... n'aime pas les dimanches (Louis Ville)
11- Kiki (Louis Ville)
12- Last one (Louis Ville)
Les Amants de St
Jean (León Angel / Émile Carrara)
Avec Patrice Hue / Daniel Hue / Élizabeth Schaffer
Une goutte (2003)
1- Aime-moi (Louis
Ville)
2- La lune (Louis
Ville)
3- Aujourd'hui
(Louis Ville)
4- Dis-le moi (Louis
Ville)
5- Pour tout ça
(Louis Ville)
6- Du bruit (Louis
Ville)
7- Et un (Louis
Ville)
8- Sa voix (Louis
Ville)
9- Cruelle (Louis
Ville)
10- BBB ta femme (Louis Ville)
11- Une goutte (Louis Ville)
12- Comme chaque fois (Louis Ville)
13- La dernière fois (Louis Ville)
14- Ploc Ploc (Louis Ville)
Avec Patrice Hue / Sylvain Legros
À choisir (2007)
1- L'amour (Louis
Ville)
2- Sentimentale
(Louis Ville)
3- Y'en a marre (Léo
Ferré)
4- La complainte de
Kesoubah (Jean Tranchant)
5- A choisir (Louis
Ville)
6- Loli (Wilfried de
Paris / Louis Ville)
7- L'etincelle
(Louis Ville)
8- Attends-moi
(Richard Rognet / Louis Ville)
9- Les ours (Louis
Ville)
10- Il le sait (Louis Ville)
11- L'ange (Louis Ville)
12- Nicolas (Louis Ville)
Avec Sylvain Legros / Patrice Hue / François Pierron /
Daniel Hue / Pierrot Moïoli / Bédette Ladener
Cinémas (2011)
1- Ne te retourne
pas (Louis Ville)
2- Il y a toi (Louis
Ville)
3- Cruelle (Louis
Ville)
4- Sans rien dire
(Louis Ville)
5- De beaux riens
(Louis Ville)
6- Embrasse-moi
(Louis Ville)
7- Épousez-moi 1
(Louis Ville)
8- Épousez-moi 2
(Louis Ville)
9- 20 ans (Léo
Ferré)
10- Marcello (Louis Ville)
11- L'Égyptienne (Louis Ville)
12- Tes yeux (Louis Ville)
13- Le chanteur (Louis Ville)
Avec Albert Boutilier / Patrice Hue / Ree Dong Thi
Moteurs! (2012, disque bonus)
1- Hôtel pourri (Louis Ville) en duo avec Mell
2- Attends-moi (Richard Rognet / Louis Ville) en duo avec
Marcel Kanche
3- Schyzo (Louis Ville) en duo avec François Pierron
4- De la main gauche (Danielle Messia / Jean Fredenucci)
En conclusion, j'ai juste envie d'emprunter ces mots à un de ses amis, Fab (sur le recueil "Des beaux riens"):
"Un torrent de gré rose roule dans son accent
Sa guitare est taillée dans un sapin ...
Ses chansons ont la force des hivers rudes..."
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