Music Marketing Genius
Peter Knapp fait la promotion des artistes. C'est un génie du marketing musical (ce n'est pas moi qui le dis). Mais attention, c'est un bon génie, celui de la lampe merveilleuse des mille et une musiques. Avec lui, l'expression "Music Business" a un sens qui n'est pas péjoratif car Peter aime la musique et les artistes. J'avais déjà évoqué ici Emma Hill and her Gentlemen Callers et The Twilite Broadcasters. Je vais aujourd'hui vous présenter sommairement 4 autres disques, sur lesquels je reviendrai (sans doute) plus tard. Les voici, par ordre d'apparition dans ma boîte aux lettres...
Brian Ledford and the Cadillac Desert "From Sunlight Into Shadow"
Deuxième album de Brian Ledford, cette fois-ci avec son propre groupe, The Cadillac Desert. Quelques-un des meilleurs musiciens de la scène de Seattle sont au rendez-vous parmi lesquels le guitariste Matt Brown qui produit aussi l'album. Huit titres entre rock et country, qui plairont autant aux amateurs de Clash qu'à ceux des Flatlanders ou de Johnny Cash, nous emmènent dans un voyage musical où il est question d'amour et de rédemption, de trahison et de désespoir. À noter également la présence de Carla Torgenson, des Walkabouts.
Arty Hill "Another Lost Highway"
Arty Hill, entouré de ses Long Gone Daddys, n'est pas un nouveau venu mais c'est pour moi une belle découverte. Si vous cherchez quelqu'un qui sait préserver le côté traditionnel de la country music tout en y ajoutant une belle dose de modernité, si vous aimez le vrai honky-tonk (celui-qui se situe entre Johnny Cash - encore - et Jason Ringenberg), alors vous adorerez "Another Lost Highway", un disque qui fleure bon l'Amérique des grands espaces. À noter la présence émouvante, au dobro et à la lap steel, de Dave Giegerich, disparu en fin d'année 2010, pendant l'enregistrement.
The Steel Wheels "Live At Goose Creek"
Avec les Steel Wheels, on aborde un autre genre, qui va du blues au bluegrass, dans la tradition, finalement, des string-bands. Le groupe comporte quatre musiciens: Trent Wagler (voix, guitare, banjo), Jay Lapp (mandoline, guitares, voix), Brian Dickel (basse, voix) et Eric Brubaker (violon, voix). Après un album studio, le quatuor nous propose ici un enregistrement public dans lequel il donne sa pleine mesure. À leur sujet, on évoque des confrères comme les Avett Brothers, Old Crow Medicine Show, Gillian Welch, Darrell Scott. Ces références ne sont pas usurpées. La "musicienneté" du groupe est au top niveau et les compositions originales de Trent Wagler donnent à l'ensemble une dimension mélodique du meilleur aloi.
Boca Chica "Get Out Of Sin City"
Le titre de l'album fait penser à Gram Parsons, même si le "Sin City" de cet album n'a rien à voir avec celui des Burritos (en revanche, on retrouve une reprise de "Do Right Woman" qui figurait également au répertoire de ce groupe). Les chroniqueurs évoquent, à propos de Boca Chica une espèce de croisement entre Neil Young, tendance "Harvest", et Neko Case. Ce qui est certain, c'est qu'il se dégage de cet album une ambiance originale, au caractère hypnotique, qui envoûte rapidement l'auditeur. Le leader de ce groupe est une jeune femme, Hallie Pritts, qui compose huit des dix titres du disque. Pour l'anecdote, c'est Hallie qui m'avait fait découvrir Emma Hill dont elle était l'agent, il y a quelques mois, et je n'ai découvert qu'à la réception de ce "Get out Of Sin City", qu'lle était aussi une singer-songwriter de grand talent.
Ce carré d'as balaie la plus grande partie du spectre de ce qu'on appelle l'Americana. Chacun de ces albums est vivement conseillé, car le principal dénominateur commun en est une rare qualité. Laissez-vous tenter, le disque n'est pas mort, et l'on a ici une belle illustration du fait que, jamais sans doute, la production musicale n'a été aussi riche!
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