samedi 20 août 2011

John Prine disque à disque - Common Sense (1975)


Disons le tout net. "Common Sense" n'est pas le meilleur album de John Prine. J'avais écrit que "Sweet Revenge" marquait la fin d'un cycle mais cette nouvelle livraison ne constitue pas le début d'une nouvelle période. C'est tout au plus une parenthèse, peut-être un disque résultant d'obligations contractuelles envers Atlantic. Et puis, en face, il y a l'émergence d'un autre nouveau Dylan (ils ont eu cette même étiquette à leurs débuts) du nom de Bruce Springsteen. Mais John n'est et ne sera jamais que Prine, et c'est déjà beaucoup.

L'inspiration semble absente, John semble avoir épuisé la mine qui avait fourni le matériel de ses trois premiers albums. Bien sûr, il y a encore quelques perles (qui d'autre aurait pu intituler une chanson "Come Back To Us Barbara Lewis Hare Krishna Beauregard"?) et, à y écouter de plus près, on se rend compte que ce disque aurait pu être meilleur, en rectifiant quelques détails.

Le gros point noir, en fait, est la production. Le pourtant très respectable Steve Cropper a été désigné (commis d'office?) par la maison mère, et c'est sans doute là où le bât blesse le plus. Steve a tenté de donner à l'ensemble un côté pop-funk à visées commerciale qui ne sied guère à notre songwriter favori (le mien en tout cas). Là où Arif MArdin avait réussi à saisir l'esprit de l'artiste, Cropper passe à côté.

Cela écrit, un disque moyen de John Prine vole néanmoins bien au-dessus de nombre des oeuvres contemporaines. Mais la même année sont parus "Blood On The Tracks" et "Born To Run", deux des albums majeurs de la décennie (et même du vingtième siècle), alors...

Mais ne boudons pas notre plaisir, et écoutons sans retenue "He Was In Heaven Before He Died, "Wedding Day In Funeralville", ou pur John Prine, ou la reprise de "You Never Can Tell" de Chuck Berry

1- Middle man (John Prine)
2- Common sense (John Prine)
3- Come back to us Barbara Lewis Hare Krishna Beauregard (John Prine)
4- Wedding day in Funeralville (John Prine)
5- Way down (John Prine)
6- My own best friend (John Prine)
7- Forbidden Jimmy (John Prine)
8- Saddle in the rain (John Prine)
9- That close to you (John Prine)
10- He was in heaven before he died (John Prine)
11- You never can tell (Chuck Berry).

Avec, par ordre d'entrée en disque:
John Prine: Vocals
Peter Bunetta: Drums, Background Vocals
Tommy Cathey: Bass
James Brown: Piano, Organ
Steve Goodman: Acoustic Guitar, Electric Guitar
Wayne Jackson, Andrew Love, Jack Hale, James Mitchell, Lewis Collins: Horns
Larry Muhoberac: Piano
Rick Vito: Electric Guitar, Slide Guitar
Paul Cannon: Electric Guitar
Leo LeBlanc: Steel Guitar
Jackson Browne: Background Vocals
John David Souther: Background Vocals
Glenn Frey: Background Vocals, Electric Guitar
Carl Marsh: String Arrangements
Bonnie Raitt: Harmony Vocals
Herb Pedersen: Background Vocals
Donald "Duck" Dunn: Bass
Alan Hand: Piano, Background Vocals
Mailto Correa: Congas & Percussion
Brooks Hunnicut: Background Vocals
Pat Coulter: Background Vocals
Gwenn Edwards: Background Vocals
Steve Cropper: Electric Guitar
Jim Horn, Chuck Findley, Jackie Kelson: Horns
Steve Spear: Bass
Danny Cronin: Background Vocals
Greg Jackson: Background Vocals
Al Bunetta: Background Vocals

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