lundi 26 janvier 2009

Pour le coeur et pour la tête

Bientôt entre vos oreilles, le nouveau disque de Gretchen Peters (www.myspace.com/gretchenpeters) s'annonce des plus passionnants. Pensez donc, il s'agit d'un album de Gretchen Peters with Tom Russell: "One To The Heart, One To The Head". Tom Russell lui-même le dit: "je ne suis que l'invité sur le disque de Gretchen".




Je ne connais pas encore ce disque qui va paraître dans les prochains jours mais, lorsque deux des plus grands songwriters (et singers) s'unissent (surtout quand rien ne les y oblige), on ne peut qu'être optimiste quant au résultat... Gretchen le dit: "Tom and me are both very excited about this project". Et moi, j'attends avec ilmpatience.

L'album est une forme d'hommage à l'Ouest Américain mais ce n'est pas pour autant un album de Western ou de Cowboys. Il y a des reprises: Bob Dylan ("Billy 4"), Townes Van Zandt ("Snowin On Raton"), Ian Tyson ("Blue Mountains Of Mexico")... Une seule composition personnelle ("Guadalupe" de Tom chanté par Gretchen)... À suivre dans un prochain numéro (#17?) de Xroads.

En attendant, je vous invite à vous immerger dans la (belle et passionnante) discographie de Gretchen Peters, malheureusement trop peu connue par ici. Elle avait déjà chanté sur 2 des derniers albums de Tom Russell. Je vous l'avais également sommairement présentée dans le spécial Xroads "Génération folkeuses".

THE SECRET OF LIFE (1996)


GRETCHEN PETERS (2000)


HALCYON (2004)


TRIO - Live 2004 (2005)


BURNT TOAST & OFFERINGS (2007)


NORTHERN LIGHTS (2008)





Enjoy !!!

mercredi 14 janvier 2009

Loudon Wainwright III: Recovery

Loudon Wainwright III fait partie de mon univers depuis 1972, année de la parution de son troisième album, sobrement intitulé "Album III". Je me rappelle l'avoir acheté, à Nancy, en même temps que le nouveau disque de Georges Brassens, que j'allais voir le surlendemain à Bobino. LWIII faisait partie de la cohorte des "nouveaux Dylan" (au même titre que John Prine, par exemple). C'était en effet l'époque ou Bob s'était égaré dans la country music ou la grande variété, décevant ceux qui voyaient en lui un nouveau prophète et éprouvaient le besoin de lui trouver un héritier. Loudon en fera d'ailleurs plus tard une chanson "Talking New Bob Dylan". Loudon n'était pas un prophète, il avait plus une approche journalistique du monde qui l'entourait, écrivant des chansons qui étaient autant de billets trempés dans le vitriol d'un humour plein d'auto-dérision.
Cette chronique m'a permis de pousser un cri car j'avais envie de rendre justice à Loudon dont la popularité n'a jamais été aussi forte que celle de ses enfants Rufus (surtout) et Martha (il y a aussi maintenant leur demi-soeur Lucy). Mais quel que soit le talent des enfants, je considère celui du père comme infiniment supérieur ainsi que le démontrent les 24 ou 25 albums parus à ce jour. On est bien entendu pas tenu d'être d'accord avec cette opinion.
Ce "Recovery" reprend des titres extraits des 4 premiers albums de Mr. Wainwright. C'est un excellent album, bénéficiant de la production top niveau de Joe Henry. Je préfère pourtant les originaux, conscient cependant qu'il est plus facile d'entrer dans l'univers particulier de l'artiste en commençant par la fin.
Pour l'anecdote, un titre de de LWIII ("The Swimming Song") a été adapté en Français par Jean-Michel Caradec sous le titre de "Dans ma peau". C'est l'occasion pour mois de saluer ce troubadour de talent, trop tôt disparu.
Je signalerai, pour terminer, que la réédition des 2 premiers albums de Loudon ("Loudon Wainwright III" et "Album II") a été chroniquée dans Crossroads #44 sous la plume de Hugues Orsetti.


Cette chronique est parue dans Xroads #12

LOUDON WAINWRIGHT III ***
Recovery
(Yep Roc Records)
Assez!

J'en ai assez! Vraiment! Assez que l'on ne parle de Loudon qu'incidemment en évoquant Martha ou Rufus! Assez que l'on s'extasie devant Jeff en oubliant Tim (accessoirement que l'on oublie que Leonard a écrit et chanté "Hallelujah"). Assez que l'on oublie ce que l'on doit à cette génération éclose à la fin des années 60. Loudon Wainwright, le troisième, doit en avoir assez aussi pusiqu'il ressort 13 titres issus de ses quatre premiers albums pour leur faire un lifting, chez Yep Roc Records. Besoin d'argent, question de droits à récupérer, d'un nouveau marché à conquérir? Peu importe, le résultat est là. Comme toujours, Joe Henry (qui avait déjà produit Strange Weirdos) est aux manettes avec sa fine équipe: Greg Leisz, David Piltch, Patrick Warren, Jay Bellerose. Je me garderai bien d'émettre un avis trop tranché sur cet album. Je n'en avais pas besoin. J'ai toujours mes 33 tours d'époque, soigneusement repiqués sur CDR quand même (ils ont depuis été réédités en CD) et je n'ai pas besoin d'autre chose. Je n'avais pas absolument envie d'entendre "The Drinking Song", "School Days", "Be Careful There's A Baby In The House" ou "The Man Who Couldn't Cry" par un Loudon dont la voix a perdu la couleur papier-émeri qui lui allait si bien. Mais pour ceux qui ont eu la chance de naître 20 ou 30 ans après moi, ce disque est presque un must. Les textes n'ont rien perdu de leur humour ni les mélodies de leur acidité. Et puis il est là pour rappeler qu'il y avait une vie avant Martha et Rufus. D'ailleurs LWIII avait écrit, il y a longtemps. "Little Martha" et "Rufus Is A Tit Man", tous deux absents de Recovery.

À écouter, parce que c'est un bon disque et à comparer aux versions originales que l'on aura envie d'entendre, forcément. À classer ensuite, en connaissance de cause.

Sam Pierre

dimanche 11 janvier 2009

Friends from myspace: Josh Langston

Peu de temps après le début de ce blog, j'ai sacrifié à la mode (imitant par là-même, une nouvelle fois, mon maître JEL) et j'ai ouvert mon "myspace": http://www.myspace.com/sampierre23


Rien de révolutionnaire, pas (encore) de jukebox, simplement une liste d'amis, soigneusement choisis que vous pourrez découvrir, si vous le souhaitez, en cliquant sur le lien idoine.


Soigneusement choisis parce que je les ai sollicités et qu'ils ont répondu favorablement à mon invitation. Aucune chance de rencontrer chez moi quelqu'un qui ne soit pas en lien avec la musique que je m'efforce de défendre, tant bien que mal.


J'ai aussi été sollicité par un certain nombre de myspacers, mais je n'ai donné suite qu'à 3 demandes. David Bradley, un Anglais émigré à Nashville, au parcours atypique, dont je parlerai sans doute plus tard. Bethany Dick, une violoniste, mais aussi singer-songwriter, qui met de la dynamite dans son bluegrass (et vous offre en téléchargement gratuit son dernier EP que l'on peut obtenir en payant chez CD Baby).


Et puis, il y a Josh Langston que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam avant qu'il ne me sollicite.


Joshua Langston m'a intéressé, à différents titres. D'abord parce qu'il fait partie de cette scène du Texas dont la richesse m'étonne un peu plus chaque jour. Ensuite parce qu'il fait partie des gens qui croient en ce qu'ils font et se battent pour exister: il donne des concerts chaque fois qu'il le peut, parce que la scène est vraiment sa raison de vivre; et il passe beaucoup de temps sur myspace, pour faire du marketing et présenter sa musique au plus grand nombre (http://www.myspace.com/joshlangston).


Josh a publié 2 albums dont la renommée n'a pas dépassé les frontières du Texas. Le premier est paru en janvier 2004 et s'intitule "Walkin' Away"




C'est un disque essentiellement acoustique qui comprend 12 compostions de Josh ainsi qu'un morceau caché signé Charlie Daniels.

L'ariste se révèle un auteur-compositeur de talent et un chanteur passionné, dans un registre pas très éloigné de celui d'un Steve Earle tendance "Angry Young Man", d'un Ryan Bingham ou d'un Robert Earl Keen, Jr.

Autour de lui, quelques musiciens de talent: Jeremy Watkins (harmonies et violon), John Peyton (Harmonica), Chad Maudlin (basse et guitare lead), Zeke Martinez (batterie) et surtout Milo Deering (steel guitare, Dobro, mandoline, violon) qui illumine l'album de ses interventions. Milo s'est également fait remarquer (par moi, n tout cas) en compagnie d'un autre Texan, Houston Marchman, sur l'album "Key To The Highway", paru en 2006 (cf. à cet égard la chronique de "Naked" par Jacques-Eric Legarde sur Xroads #9.

En mai 2005, parut "Ashes From Embers" par Josh Langston and the Joint Chiefs




Les Joint Chiefs, ce sont Mike Luna (lead guitare), Dave Boyd (basse) et Raymond Earwood (batterie). Le casting (la photo aussi) indique clairement un changement de style. On est cette fois plus proche de ZZ Top que de "Walkin' Away", même si l'accent est davantage mis sur le songwritingque sur la virtuosité du guitariste. 10 titres dont 7 compositions de Josh et une de Dave Boyd & Mike Luna, et un titre caché - et acoustique - "Oh My Sweet Carolina" de Ryan Adams. Il est certain que l'ensemble me plait moins que celui de l'album précédent. Néanmoins, c'est un disque qui s'écoute avec plaisir parce que la qualité des compositions est toujours là. Et l'on sent que Josh Langston, à la voix souvent rageuse, met son coeur et son âme dans chacune des ses interventions.

Ensuite? Josh Langston prépare un nouvel album, qui reviendra à une conception plus acoustique. Le début de l'enregistrement est prévu pour février mais le nerf de la guerre, l'argent, manque: "We are still about $10,000 (U.S.) short and any help we can get with that would be fantastic and much appreciated".

Si vous souhaitez, comme moi, faire partie de l'aventure, il vous suffit de vous rendre sur ici et de cliquer sur le bouton "Donate".