jeudi 30 septembre 2010

John Prine disque à disque - John Prine (1971)



John Prine
Atlantic Records – Novembre 1971
1- Illegal Smile (John Prine)
2- Spanish Pipedream (John Prine)
3- Hello In There (John Prine)
4- Sam Stone (John Prine)
5- Paradise (John Prine)
6- Pretty Good (John Prine)
7- Your Flag Decal Won't Get You Into Heaven Anymore (John Prine)
8- Far From Me (John Prine)
9- Angel From Montgomery (John Prine)
10- Quiet Man (John Prine)
11- Donald And Lydia (John Prine)
12- Six O'clock News (John Prine)
13- Flasback Blues (John Prine)

John Prine: Vocals & Acoustic Guitar
Reggie Young: Lead Guitar
Leo LeBlancPedal Steel Guitar
John Christopher: Rhythm Guitar
Bobby Emmons: Orga
Bobby Wood Pianos
Mike Leech: Bass
Gene Chrisman: Drums, Tambourine on "Flashback Blues"
Bishop Heywood: Percussion, Drums on "Flashback Blues"
Steve Goodman: Harmony Vocal on "Paradise", Acoustic Guitar on "Paradise" & "Flashback Blues"
Dave Prine: Fiddle on "Paradise"Neal Rosengarden: Bass on "Paradise"
Noel Gilbert: Fiddle on "Flashback Blues"
Produced by Arif Mardin
Si l'on se réfère à ce qu'ont écrit sur lui les critiques depuis 1971, si l'on totalise le nombre de ses pairs qui le citent comme influence et se réclament de lui, John Prine est une immense superstar. Malheureusement, le succès commercial (relatif) n'est arivé pour lui que 20 ans et onze albums plus tard avec The Missing Years. Mais revenons-en au commencement. Voici ce qu'écrivit Kris Kristofferson après avoir vu John en été de cette annèe-là: "John Prine nous a pris par surprise au moment de la décompression de fin de nuit après notre dernier show à Chicago. Steve Goodman nous demanda d'aller au club Old Town pour écouter un ami que, d'après lui, nous devions entendre, et comme Steve nous avais épatés toute la semaine avec ses propres chansons, nous avons accepté. Il était vraiment trop tard et nous devions nous lever très tôt; quand nous sommes arrivé à l'Old Town, il n'y avait plus que des rues désertes et des fenêtres obscures. Et le club fermait. Mais le propriétaire nous laissa entrer, poussa quelques chaises près d'une paire de tables et John revint chanter. Peu de choses sont aussi déprimantes que ces chaises empilées tête-bêche sur les tables d'une vieille taverne vide, et nous en étions à ce moment étrange, assis en attendant que ce gamin nous montre ce qu'il savait faire. Et lui, debout, tout seul, les yeux baissés vers sa guitare à se demander ce que diable nous faisions là, les uns et les autres. Il commença à chanter et, dès la fin du premier vers, nous savions que nous entendions quelque chose de différent. Ce devait être comme tomber par hasard sur Dylan la première fois qu'il a chanté à Greenwich Village… Un de ces rares, grands moments, où tout semble valoir la peine d'être vécu… Il chanta une douzaine de chansons, et dut en faire une douzaine de plus. Rien de comparable à ce que j'avais entendu avant: "Sam Stone", "Donald & Lydia". Celle sur les vielles personnes. Il n'a que vingt-quatre ans et il écrit comme s'il en avait deux-cent-vingt. Je ne sais pas d'où il vient mais j'ai une bonne idée de ce vers quoi il va…". Les choses allèrent vite ensuite. Invité par Kris à New York, John Prine n'eut pas besoin de plus de trois chansons pour convaincre Jerry Wexler de le signer chez Atlantic et d'enregister son premier album, à Memphis, sous la direction d'Arif Mardin et avec quelques requins du coin. Le plus grand problème dut être pour John de choisir douze titres parmi l'immense répertoire qu'il avait en réserve. Quand il commença à se produire dans les clubs de Chicago, il se croyait en effet obligé, par respect du public, de venir avec une nouvelle composition chaque soir. Quoiqu'il en soit, de "Illegal Smile" à "Flashback Blues", "John Prine" (c'est le titre de l'album), contient quelques-uns des classiques indémodables du songwriter. "Sam Stone", observation douloureuse sur la guerre du Vietnam; "Paradise", titre écrit pour son père (afin qu'il comprenne qu'il était un songwriter), où l'ami Steve Goodman et le grand frère Dave Prine vinne donner un coup de main; "Hello In There", émouvant hommage aux personne âgées ou "Donald And Lydia"; des titres où l'humour décapant, rôdé sur scène, de John se révèle: "Illegal Smile" ou "Your Flag Decal Won't Get You Into Heaven Anymore"; il y a encore "Quiet Man", "Angel From Montgomery" ou "Far From Me", un moment de grande beauté nostalgique, et puis le dramatique "Six O'Clock News". Bref, pas un moment faible pour ce coup d'essai. À l'époque où toute l'Amérique cherchait un nouveau Dylan, John Prine se révèlait d'emblée bien autre chose que cela. Marqué par le blues et le folk comme Bob, John avait une voix plus typiquement country, parfaitement adaptée à ses mélodies (mais difficilement exportable chez nous, par exemple). Et il apparaissait surtout comme un songwriter sachant manier les mots comme peu avant lui, traçant, avec une précision de l'écriture, une concision, un sens de la formule très personnel, des portraits de ses contemporains, tantôt tendres, tantôt acides, qui s'inscrivaient immédiatement au patrimoine de la chanson américaine. Mais ce n'était que le début…

dimanche 19 septembre 2010

Forest Sun with Ingrid Serban "Twenty Toes in the Sand"

Ils sont venus le 8 septembre au Ciné Jean Vigo à Gennevilliers, à l'invitation de l'ami Jacques Deniel.

Après l'étonnant (un guitar picking dans la lignée de ses compatriotes Bert Jansck ou John Renbourn) Peter Jagger, ils nous ont offert un show très éclectique, avec un bonheur de jouer évidents.

Deux moments forts pour moi: "Trampoline" and "Gurus and Rockstars".

Et, puis, après le set, un mini-concert privé pour quelques privilégiés, 2 titres de Maître Bob en cadeau d'anniversaire (le mien): "She Belongs To Me" et "Tomorrow Is A Long Time".

Beauté et émotion...

De tout coeur, merci...